À vous nos nombreux fans,
Je tenterai maintenant de vous expliquer comment s'est développé et se développe encore aujourd'hui notre cher district de San Juan de Lurigancho où nous logeons depuis notre arrivée ici. Voyez vous il s'agit d'un bidonville, mais enlevez vous de la tête l'image des murs de carton et du toit de tôle, nous marchons bel et bien sur de l'asphalte et nos maisons sont de briques. Le concept de bidonville transparaît cependant dans l'aménagement urbain, plutôt chaotique avec des constructions de plus en plus périlleuses dans la montagne.
Nous nous trouvons en fait dans une vallée où il y a quarante ans de cela, on pouvait voir des fermes et des élevages de chevaux. Depuis lors, la zone a connu une véritable explosion démograhique avec l'exode des gens de la campagne vers la ville. C'est que les boulots sont plus nombreux ici, dans la capitale, comme dans bien des pays du monde. Ainsi, le développement s'est fait muy rapido et le district frôle aujourd'hui le un million d'habitants.
Comment s'établir dans les environs, et j'en arrive au point dont je voulais vous entretenir, en envahissant les lieux. Eh bien oui, l'idée est simple : arriver un bon matin, quelques effets en main, après avoir repérer un endroit proprice à son établissement, et l'occuper. Petit à petit, on s'installera davantage, on plantera quatre poteaux pour avoir un toit, et tout cela, en espérant que la police ne viendra pas nous déloger. L'objectif étant d'occuper le site durant suffisament de temps pour qu'on nous concède sa propriété.
Cela se déroule présentement tout près de chez moi, ou plutôt plus haut de chez moi, dans la montagne, c'est que les bons sites dans la vallée sont devenus rares. La police est venue, mais pour l'instant, les nouveaux arrivants tiennent le coup. Il leur faudra traverser des moments difficiles, les premiers temps, sans eau, sans électricité. Mais après, si tout va bien pour eux, ils pourront rester, et construire leur maison sur ce coin rocheux.
C'était la petite histoire de l'invasion, l'histoire de bien des gens ici.
À une prochaine chronique!
Jean-Vincent
18 juillet, 2007
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