Salut à tous,
Nous sommes déjà à la mi-stage et puisque je n;avais toujours pas écrit sur notre formidable blog, je me suis dis qu;il était temps que je vous donne des nouvelles. Pour ceux qui me connaissent, je sais que ça fait longtemps que je ne vous ai pas donnez de nouvelles, mais ne vous inquiétez pas. Je vais très bien. Je n;est pas encore été malade. J;ai pas mal de chance, car disons que les grippes, les problèmes d;estomac et ...de puces ne manquent pas ces temps-ci.
Catherine, Sandra et moi avons terminés cette semaine nos ateliers de sensibilisation à l;environnement pour le concours de jouet. Pour ceux qui ne savent pas trop c;est quoi. Et bien, c;est un concours international de fabrication de jouet fait à partir de matériaux récupérés qui s;adresse au enfants de 6 à 15 ans. la première étape consistait à organiser des ateliers pour les enfants dans le but de les sensibiliser à l;environement. Il a fallu adapter un peu le contenu des ateliers en fonction de la réalité d;ici (genre, on n;a pas parlé de l;importance de mettre les déchets au recyclage, car ca n;existe pas des bacs verts ici, on n;a plutôt misé sur l;importance de ne pas jetter nos déchets par terre, de ne pas brûler les déchets,etc.) .
Le tout s;est bien déroulé. J;étais un peu stressé à cause de mon espagnol, mais finalement je crois m;en être bien sortie. Nous avons fait l;atelier dans une coopérative et dans 3 bibliothèques. Les enfants ont semblé apprécier l;expérience, quoique le dernier groupe qu;on a fait était pas mal énervé. Pour nos prochaines rencontres, les enfants doivent apporter leurs matéraux récupérés afin d;entamer la confection de leur jouet. C;est étonnant de voir comment on peut faire de belles choses avec des veilles cannes de conserve, des bouteilles vides et de vieux tissus.
Á part de cela, que dire, notre fiesta de la Saint-Jean était bien réussie et je me suis réjouie de manger de la poutine, de la lasagne végé, de la croustade aux pommes et des grand-pères dans le sirop d;érable mmmm. On le méritait bien puisque faire de la bouffe pour une cinquentaine de personne c;est pas mal d;ouvrage surtout quand on a pas les instruments de cuisine adéquats (genre pas de tasse à mesurer).
Ma vie de famille va très bien. je parle pas mal avec ma mère durant les repas (elle est toujours seules pour le diner et le souper et je pense qu;elle apprécie beaucoup ma compagnie). Elle m;a dit qu;elle va s;ennuyer pas mal quand je vais partir et qu;elle commencait à s;attacher à moi. Elle est tellement cute. J;ai encore un peu de difficulté à la comprendre, mais c;est moins pire qu;au début. Mon espagnol s;améliore tranquillement, mais j;avoue trouvé cela vraiment difficile et frustrant parfois.
Demain, nous partons pour Huaraz, j;ai vraiment hâte. Nous sommes suposé aller se prélasser dans des sources d;eaux chaudes. wow. De plus, des randonnés pédestres pour admirer les montagnes sont prévus.
je vous redonne des nouvelles après notre 4 jours de repos à Huaraz.
natalie
28 juin, 2007
Direction Huaraz
Encore une semaine chargée qui se termine, quelques éclopés dans le groupe, victimes de la fatigue et de l'humidité liménne, mais le moral est bon. Espérons que l'air de la montage sera salvateur lors de la mi-stage, question de refaire le plein d'énergie pour entamer la seconde moitié en bonne et due forme. Direction Huaraz, altitude un peu plus de 3000m...
Sinon, notre Saint-Jean-Baptiste fut un succès. Notre poutine se défendait bien, notre démonstration de danse quelque peu boiteuse mais tout de même fort appréciée, et le jeu de la patate et du bas de nylon a su soulevé l'assistance... La fête s'est déplacée chez Sandra, mardi, pour souligner son anniversaire, encore une fois les pas de danse étaient au rendez-vous, musique, gâteau...
Le projet de travail de moi et Sara avec la coopérative CJS va bon train. Nous avons tracé le portrait actuel de la coop en effectuant des entrevues. Résultat : la coop connaît quelques difficultés par rapport au niveau de satisfaction de ses membres mais bon nombre sont prêts à poursuivre. Prochain objectif : rédiger des réglements internes pour revoir la formule.
Plusieurs projets personels des membres du groupe sont aussi en marche. Concours de fabrication de jouets avec des matières recyclées, théâtre, mural, rencontre de solidarité, les activités ne manquent pas...
Bueno, que dire de plus!
Jean-Vincent
Sinon, notre Saint-Jean-Baptiste fut un succès. Notre poutine se défendait bien, notre démonstration de danse quelque peu boiteuse mais tout de même fort appréciée, et le jeu de la patate et du bas de nylon a su soulevé l'assistance... La fête s'est déplacée chez Sandra, mardi, pour souligner son anniversaire, encore une fois les pas de danse étaient au rendez-vous, musique, gâteau...
Le projet de travail de moi et Sara avec la coopérative CJS va bon train. Nous avons tracé le portrait actuel de la coop en effectuant des entrevues. Résultat : la coop connaît quelques difficultés par rapport au niveau de satisfaction de ses membres mais bon nombre sont prêts à poursuivre. Prochain objectif : rédiger des réglements internes pour revoir la formule.
Plusieurs projets personels des membres du groupe sont aussi en marche. Concours de fabrication de jouets avec des matières recyclées, théâtre, mural, rencontre de solidarité, les activités ne manquent pas...
Bueno, que dire de plus!
Jean-Vincent
27 juin, 2007
Les rues dépotoires
Il y a environ deux semaines, alors que nous participions à un tour historique de la ville de Lima, notre guide nous fait remarquer que nous traversions le coin de rue le plus pollué de tout le Pérou! Nous sentions effectivement le monoxyde de carbone entrer en grande quantité dans nos poumons et un léger filet de gaz se déposer sur nos visages.
C est dans cet univers de pollution que nous vivons depuis maintenant un mois. Ceux qui avaient visité la capitale péruvienne avant nous nous avait avertit qu elle était une ville grisâtre, sans soleil et où l air frais est une denrée rare. Nous confirmons. La pollution est partout, dans l air, dans les rues, dans les parcs. Comme il n y a pas de poubelles, ce sont les endroits publics qui servent de dépotoirs.
Lors de notre premier déjeuner avec l équipe de CODECO, j ai demandé aux gens s il ne serait pas possible d au moins mettre des conteneurs pour que les gens y déposent leurs ordures. Solution rapide et efficace, non? Et bien non! Semble-t-il que je n étais pas la première à avoir eu cette idée et que le problème est beaucoup plus profond.
San Juan de Lurigancho est, comme plusieurs banlieues de Lima, un district relativement nouveau. Depuis les années 70, les gens quittent la campagne pour s installer en ville. On retrouve donc à San Juan un amalgame de cultures et de manières de penser campagnardes qui ne coïncident pas toujours avec les réalités urbaines. Par exemple, dans la Selva, les gens sont habitués de jeter les surplus du souper dans la forêt, c est de la nourriture pour les animaux! Seul problème dans la ville est que les chiens errants ne sont toujours pas en assez grande quantité pour vider tous les sacs de poubelles.
La pauvreté maintenant. Lorsque des écologistes ont placé de gros conteneurs en métal robuste dans la ville, certains ont tout de suite vu leur utilité: "Il me semble que ça ferait un bon toit pour ma maison!" Et oui! Les conteneurs ont été découpés en morceaux par les habitants pour construire un mur, une porte ou un toit. Sinon, victime d une lâcheté hors du commun, certains se disait que de mettre les vidanges dans le conteneur demandait beaucoup d efforts, à côté, ça fait pareil ! Il y a évidemment des endroits où les conteneurs étaient utilisés pour les ordures, mais il n y a jamais eu de collectes, imaginez la suite!
Résultat : les Péruviens ne se lassent pas et chaque jour plus de déchets se retrouvent dans l environnement.
Il est impossible de penser faire un grand ménage, ça ne fera pas changer les habitudes des habitants de San Juan. Ce qu il faut, c est éduquer les jeunes. Les changements de mentalité sont plus faciles avec ses derniers. Il faut les sensibiliser à la fragilité de notre planète et leur faire comprendre que chaque petit geste fait pour la terre compte. Tout cela va prendre du temps, mais il est réaliste de penser que les jeunes peuvent faire une différence.
Natalie, Catherine et Sandra font leur bout de chemin en enseignant aux jeunes ce qu est le recyclage, la réutilisation. Quant à moi, je m efforce de chicaner ma petite sœur péruvienne quand je la vois jeter ses déchets dans la rue.
Et vous ?
C est dans cet univers de pollution que nous vivons depuis maintenant un mois. Ceux qui avaient visité la capitale péruvienne avant nous nous avait avertit qu elle était une ville grisâtre, sans soleil et où l air frais est une denrée rare. Nous confirmons. La pollution est partout, dans l air, dans les rues, dans les parcs. Comme il n y a pas de poubelles, ce sont les endroits publics qui servent de dépotoirs.
Lors de notre premier déjeuner avec l équipe de CODECO, j ai demandé aux gens s il ne serait pas possible d au moins mettre des conteneurs pour que les gens y déposent leurs ordures. Solution rapide et efficace, non? Et bien non! Semble-t-il que je n étais pas la première à avoir eu cette idée et que le problème est beaucoup plus profond.
San Juan de Lurigancho est, comme plusieurs banlieues de Lima, un district relativement nouveau. Depuis les années 70, les gens quittent la campagne pour s installer en ville. On retrouve donc à San Juan un amalgame de cultures et de manières de penser campagnardes qui ne coïncident pas toujours avec les réalités urbaines. Par exemple, dans la Selva, les gens sont habitués de jeter les surplus du souper dans la forêt, c est de la nourriture pour les animaux! Seul problème dans la ville est que les chiens errants ne sont toujours pas en assez grande quantité pour vider tous les sacs de poubelles.
La pauvreté maintenant. Lorsque des écologistes ont placé de gros conteneurs en métal robuste dans la ville, certains ont tout de suite vu leur utilité: "Il me semble que ça ferait un bon toit pour ma maison!" Et oui! Les conteneurs ont été découpés en morceaux par les habitants pour construire un mur, une porte ou un toit. Sinon, victime d une lâcheté hors du commun, certains se disait que de mettre les vidanges dans le conteneur demandait beaucoup d efforts, à côté, ça fait pareil ! Il y a évidemment des endroits où les conteneurs étaient utilisés pour les ordures, mais il n y a jamais eu de collectes, imaginez la suite!
Résultat : les Péruviens ne se lassent pas et chaque jour plus de déchets se retrouvent dans l environnement.
Il est impossible de penser faire un grand ménage, ça ne fera pas changer les habitudes des habitants de San Juan. Ce qu il faut, c est éduquer les jeunes. Les changements de mentalité sont plus faciles avec ses derniers. Il faut les sensibiliser à la fragilité de notre planète et leur faire comprendre que chaque petit geste fait pour la terre compte. Tout cela va prendre du temps, mais il est réaliste de penser que les jeunes peuvent faire une différence.
Natalie, Catherine et Sandra font leur bout de chemin en enseignant aux jeunes ce qu est le recyclage, la réutilisation. Quant à moi, je m efforce de chicaner ma petite sœur péruvienne quand je la vois jeter ses déchets dans la rue.
Et vous ?
26 juin, 2007
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